Château Palmer 2023

3e Cru Classé - Bordeaux - Margaux - Rouge

Château Palmer 2023 en détail

Second vin : Alter Ego de Palmer.

Assemblage : 46% merlot, 50% cabernet sauvignon et 4% petit verdot.

Dégustation par Antonio Galloni : "Un vin à couper le souffle, le Palmer 2023 est sensationnel. À la fois profond, riche et explosif, le 2023 fait tourner les têtes. Le lecteur y trouvera un Palmer extraverti, dense, qui séduit d'emblée. Ici aussi, l'équilibre est époustouflant. Ample et résonnant, le 2023 est d'une beauté saisissante. Des vagues de fruits complexes jaillissent d'abord, puis se développent jusqu'à la fin de la bouche avec une intensité aromatique stupéfiante. Il n'y a pas d'autre vin comme Palmer à Bordeaux. À bien des égards, il me rappelle un grand Pomerol, aussi hérétique que cela puisse paraître ! Si je ne devais choisir qu'un seul vin du millésime 2023, Palmer pourrait bien être celui-là." Il est sur de beaux arômes de fruits noirs, avec des tanins en finesse et une structure très équilibrée.

Œnologue conseil : Eric Boissenot. Il travaille aussi avec Brane Cantenac, Las Cases, Rauzan Ségla, Branaire-Ducru, Calon Ségur ou encore Mouton Rothschild.

Élevage : moins de 50% des barriques de chêne qui logent le nouveau grand vin rouge sont faites en bois neuf. Il dure entre 20 et 22 mois en fonction de la qualité des jus.

Potentiel de garde en bouteille  du Palmer 2023 : plus de 15 ans facilement. Il a un beau potentiel de vieillissement dans une bonne cave avec la température et l'humidité contrôlées. 

Propriétaire : Familles Sichel et Mähler-Besse.

Troisième cru classé en Margaux, de la vigne au chai

Terroir et pratiques viticoles :

Voici un des grands vignobles de la rive gauche bordelaise en Gironde. Plus de 50 hectares. Il ne fait pas partie des premiers grands crus classés de Bordeaux, mais se trouve juste derrière Château Margaux dans la hiérarchie de l'appellation d'origine contrôlée du même nom. Thomas Duroux est présent dans l'organigramme de ce troisième cru classé du médoc depuis plus de 15 ans. Aujourd'hui directeur, il a rapidement compris l'importance qu'il fallait accorder au terroir de ce grand vin de Margaux. Dans cette optique, il a fait étudier de près les graves qui composent les sols. Ici, la densité de plantation de 10 000 pieds/hectare oblige la vigne, face à cette forte concurrence, à développer un réseau racinaire profond et étendu. Elle plonge jusqu'à 5 à 6 mètres dans certaines parcelles. Cependant, là où le terroir est le plus noble, elle ne se contente que d'un mètre. Sur le dessus, nous trouvons des graves argileuses qui retiennent l'eau et la restituent à la plante durant les périodes de forte chaleur. En dessous, ce sont des graves sableuses, plus poreuses et drainantes qui permettent d'évacuer le trop-plein. L'équipe technique et vigneronne de Château Palmer se fascine sur cette interaction entre la vigne et les sols. Comment sait-elle où aller puiser ce dont elle a besoin ? Comment la connexion se crée-t-elle ? La propriété a été l'une des premières à passer en viticulture en biodynamie. L'objectif de respecter l'outil de travail ainsi que l'écosystème et la biodiversité est au cœur du projet. Il semblerait que la vigne donne une qualité représentative au raisin que ce qu'elle rencontre comme richesses dans le sol. D'où l'importance pour Palmer de décompacter au maximum les sols, de les laisser vivre et de développer une vie souterraine conséquente. Le cheval est ainsi l'outil primordial de la viticulture. Des vaches sont présentes sur le domaine pour fabriquer leurs propres pulvérisations. Des couverts végétaux sont spécialement choisis et semés afin d'enrichir l'exploitation et de lui permettre de respirer. Des arbres fruitiers sont placés un peu partout entre les ceps. Des brebis s'occupent de l'entretien durant l'hiver, permettant de continuer ce cycle naturel.

L'encépagement de ce vignoble bordelais est plutôt original pour son AOC. En effet, le merlot est le cépage dominant (47%), à égalité avec le cabernet sauvignon. Le petit verdot ferme la marche avec 6%. Chacun de ces cépages apporte ses caractéristiques en dégustation pour le viticulteur. Complexité aromatique, fruits rouges, fraîcheur, tanins soyeux, acidité ou encore notes florales et épicées.

Tout est fait pour favoriser un environnement sain et des raisins de grande qualité. Il semblerait que tous ces éléments permettent à la vigne d'avoir une meilleure résilience face au dérèglement du climat. L'ensemble est découpé en plusieurs parcelles qui ont chacune un vigneron référent.

Les vendanges sont elles manuelles, pour permettre de trier les fruits directement sur pied. Le raisin est dégusté plusieurs fois et analysé pour décider du début de ces dernières. Tout doit atteindre la maturité aromatique et tannique recherchée.  Des cagettes permettent de transporter la récolte jusqu'aux chais par la suite. 

Vinification du vin primeur Château Palmer 2023 :

Le chai récupère les raisins pour les trier à nouveau et érafler les grappes. Le cuvier accueille la nouvelle récolte dans des cuves tronconiques de différentes tailles, permettant de respecter toutes les identités de terroir. La précision est poussée jusqu'au travail intra-parcellaire, permis par 54 cuves thermorégulées. Les fermentations s'y déroulent sous le contrôle de l'équipe technique de Palmer. La fermentation alcoolique est suivie de près. 

Par ailleurs, un cuvier expérimental permet à ce domaine novateur de continuer à réaliser des essais pour sans cesse améliorer leurs techniques et leur vin. Cela permet de produire des grands vins rouges de l'AOC Margaux. Parmi les plus prestigieux et les meilleurs vins.