Château Palmer 2018

3e Cru Classé - Bordeaux - Margaux - Rouge

En AOC Margaux, nous retrouvons le Troisième Grand Cru Classé Château Palmer.

Charles Palmer, Général anglais du début du XIXème siècle, est à l'origine de la création de la propriété de Palmer. C'est en devenant le nouveau propriétaire du Château de Gascq en 1814 qu'il donne son nom au domaine. Malheureusement pour la famille, diverses péripéties (guerre, maladie des vignes comme le phylloxera et crise économique) la pousseront à se séparer du Château Palmer en 1938. Quatre familles vont alors se regrouper pour prendre la suite de ce futur très grand cru du Médoc : Sichel, Mihailhe, Mähler-Besse et enfin les négociants de Bordeaux, Ginestet. Seules les Sichel et les Mähler-Besse en ont gardé la propriété aujourd'hui.

Au fil des millésimes, Château Palmer n'a cessé de bâtir sa réputation auprès des professionnels et amateurs de vin du monde entier. C'est en 2004 que Thomas Duroux, alors œnologue et ingénieur agronome, prend la direction de l'exploitation viticole. De gros chantiers sont rapidement entrepris, comme des études pointues du terroir et des sols. Les résultats poussent l'équipe de Palmer à entreprendre des démarches pour convertir l'ensemble du vignoble en biodynamie. La certification est en cours. Le domaine viticole est ainsi l'un des pionniers en la matière, avec le Château Pontet-Canet à Pauillac, voisin de Mouton Rothschild.

Le magnifique terroir de Palmer repose sur des des croupes de graves garonnaises plantées à 47 % de Cabernet Sauvignon, 47 % de Merlot et 6 % de Petit Verdot. Depuis l'origine, cette alliance des sols et des cépages constitue la plus grande richesse du Château Palmer.

La philosophie de l'exploitation viticole est finalement assez simple : laisser le naturel d'un terroir complexe (grand de 66 hectares de vignes) s'exprimer.

L'équipe en place rénove notamment les chais, mais aussi le château historique de Palmer. Les outils de production, de vinification et d'élevage sont mis à niveau pour répondre à l'exigence imposée au grand vin, millésime après millésime. C'est d'ailleurs dans cette optique qu'Eric Boissenot (oenologue célèbre du vignoble de Bordeaux, consultant pour Château Ducru-Beaucaillou, Pichon Baron, Château Lafite-Rothschild, le voisin qui a donné son nom à l'appellation, Margaux, Brane Cantenac lui aussi "voisin", ou enfin le Château Léoville Las Cases) vient conseiller Palmer lors des vinifications.

Le Château Palmer 2018 est un assemblage de 53% de Cabernet Sauvignon, 40% de Merlot et 7% de Petit Verdot. Les raisins ont été vendangés du 13 septembre au 15 octobre. En dégustation, le vin étonne. D'un pourpre-noir très profond, le nez montre des arômes de violettes, de sous-bois, d'écorce moussue et de minerai de fer avec des notions de crème de cassis, de confitures de prunes, de hoisin, de roses rouges avec des touches de terre poussiéreuse, d'épices indiennes et de poivre noir concassé. Corsé, concentré et carrément puissant en bouche, il possède une solide structure de tanins fermes et merveilleusement équilibrés et des masses d'accents parfumés, pour finir très long et très épicé. En fin de dégustation, le nez avait explosé dans cette bombe odorante de notions de fruits, de terre et de fleurs. C'est l'un de ces vins de 2018 qui a une luminosité séduisante qui provient des nombreux accents floraux, épicés et minéraux.

Sur la propriété du Château Palmer, un très célèbre second vin est produit : Alter Ego de Palmer 2016.

Comme autres grands crus voisins en appellation Margaux (que l'on ne présente plus), vous trouverez Château d'Issan 2018, Rauzan-Ségla 2018 et Rauzan Gassies 2018, mais aussi Château Ferrière 2018 ou Château Marquis de Terme 2018. Cette AOC produit en fait de nombreux crus classés du Médoc, dont les vins sont souvent caractérisés comme des vins "féminins", c'est-à-dire très fins et équilibrés.